Le bijou traditionnel kabyle est un bijou en argent conçu avec art qui reflète la vie simple des kabyles. Leurs particularités est la présence d’émaux de couleurs différentes (Bleu, Vert, Jaune) qui contrastent avec le rouge vif du cabochon en corail serti. Ces bijoux en argent finement ciselés, filigranée, rehaussés de pierres de corail enracinés à Beni Yenni se trouve répandu dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou. La fabrication de bijoux a progressé et se modernise tout en conservant sa touche traditionnelle.
La poterie est l’un des arts anciens, modelée fabriquée principalement à la main en utilisant de l’argile, des pinceaux, des raclettes en bois ainsi que des cailloux roulés. Le procédé de fabrication passe par cinq étapes principales : la préparation de la terre et le modelage, le polissage, le décor, la cuisson et le vernis.
Les principaux centres de production sont implantés à Maâtkas, Ait Kheir et Ain Zaouia.
Tapis, faits en laine, ils peuvent avoir un usage domestique (très colorés, ils sont un objet de décoration prisé, sur le sol ou les murs). Selon la tradition, les femmes kabyles fabriquent un tapis pour chaque événement important de la vie (elles tissent la laine à la main, en utilisant tout les nœuds berbères). Ces motifs géométriques varient d’un village à l’autre. Il existe plusieurs variétés de tapis : ceux d’Aït Hichem, de Beni Zmenzer et des Ouadhias.
La robe kabyle a constamment fait l’objet de créativité dans la façon de mettre les dentelles ou Lahwaci, la confection du costume kabyle est typique à chaque région. El fouta est une pièce importante de la robe traditionnelle de Kabylie. C’est un tissu assorti qui se porte par-dessus la robe kabyle. En général, la fouta se compose d’un tissu brodé de bandes ou de rayures de couleurs différentes qui se succèdent. Ce vêtement s’est de tout temps, généralisé à tous les types de tissages.
Le costume traditionnel se compose de cinq éléments : La djebba kabyle, dite « Thaqandourth » est l’élément de base du costume, le vêtement est garni au niveau de la poitrine de motifs brodés en zigzag et de bouclettes (dentelles kabyles) de plusieurs couleurs, le tout inspiré de l’écriture kabyle. Elle est rehaussée d’un tablier, dit « foudha » ou « fauta », décoré de rayures verticales multicolores. La ceinture, dite « h’zam », se compose d’un ensemble de fils de laine multicolores tressés et munie de pompons aux extrémités. La coiffe est composée d’un foulard carré, dit « m’harma », décoré de motifs floraux et plié en triangle sur la nuque avant d’être noué par les extrémités au-dessus du front.
Aujourd’hui, la robe kabyle retrouve un nouveau souffle, elle s’ouvre au monde et ses artisans n’hésitent plus à s’inspirer d’autres créations. Elle devient plus légère, ses broderies sont de plus en plus fines. Mais cette nouvelle version n’est pas prête de détrôner la robe traditionnelle qui reste le must dans les mariages. D’ailleurs, les femmes d’autres régions du pays n’hésitent plus à se procurer une robe de Kabylie pour la constitution de leur trousseau.
Les régions les plus réputées dans l’habit traditionnel sont : Ouadhias, Bouzeguene, Azazga, Beni Douala et Maâtkas.
La broderie sur tissus se fait par des motifs géométriques, la parfaite similitude surprend agréablement les clients. Il est enraciné à Larbâa Nath Irathen.
Le travail du bois est intimement lié à l’activité agricole et se caractérisait à l’origine par la production d’araire (charrue en bois) et pressoirs à huile. Cependant, une certaine décoration de tous objets domestiques en bois existe, principalement les portes et les grands coffres sur pied et les grands plats à couscous (djefna) les essences utilisées sont pour ces grosses pièces, le frêne, le chêne et l’oléastre (olivier sauvage).
Par la suite, certaines régions ont commencé à fabriquer des objets à pure vocation décorative, des coffrets à bijoux, des boite, des plateaux, des cadres… .Cette activité fait la renommée de Djemâa- Saharidj à Mekla, Tizi Rached, la région d’Iferhounene et Illiltene est renommée dans la confection des plats à couscous, cuillers et louches.
La vannerie est l’art de tresser de la fibre végétale, elle se base sur des plantes existantes dans la nature comme raphia, roseau, l’osier. On y tresse notamment des paniers et des corbeilles, des produits de sparterie (ouvrage tressé) utilitaire. Les principaux pôles de production sont les villages Ain Meziab à Betrouna- Tizi- Ouzou et Djemaa Saharidj – Mekla dans la vannerie fine.